The Onion Network est une plateforme web américaine réputée pour ses articles satiriques qui, malgré leur ton humoristique, exposent la perspective américaine. Je suis une personne qui a la coutume de parcourir les nombreuses absurdités écrites pour me divertir. En France, on a une version similaire appelée le Gorafi. Franchement, quand j’étais ado et que j’ai vu le film en connaissant les personnes impliquées dans le projet, je me suis dit : « super, ça va être amusant. » Il y a 17 ans, cela me faisait rire parce que j’étais un adolescent insouciant qui comprenait les codes de cette chose, mais maintenant ?

Le Pitch :

L’intrigue tourne autour d’un présentateur de nouvelles télévisées fictif de Onion, Norm Archer. Il est forcé de faire face à une prise de contrôle par la multinationale de toujours de Onion, Global Tetrahedron. Le conglomérat médiatique interrompt les bulletins d’Archer avec des publicités de placement de produit pour ‘Cock Puncher’ “Le Cogneur de couilles en Francais”, la franchise de films d’action de la société, ce qui est un ‘coup droit dans les couilles’ pour le journaliste vétéran. Les informations de The Onion sont décrites comme “justes et équilibrées”. L’intrigue est un tremplin pour divers sketches comiques mettant en scène la satire de The Onion. Les vignettes incluent des parodies de clips de Britney Spears “Take Me From Behind” et Steven Seagal parodiant le genre de héros d’action qu’il incarne habituellement en tant que le mondialement célèbre « Cock Puncher ». L’intrigue est interrompue par des critiques de cinéma et des commentateurs qui donnent leur avis sur son déroulement, l’un d’eux organisant une sortie immédiate de tous les spectateurs afro-américains à moins qu’une représentation positive d’un Afro-Américain ne soit insérée dans l’intrigue.

La Critique :

Ce film, qui a été en préparation depuis 2003, est finalement sorti en 2008. On désigne communément cela comme un projet de l’enfer. Un projet où les producteurs et les studios semblent perdus, malgré de bonnes intentions initiales. L’idée était de réaliser un film basé sur le site le plus parodique, et surtout écrit par leurs propres soins. Malheureusement, cela ne s’est pas déroulé comme prévu. Le projet avait été initialement initié par Fox, mais devant son incapacité à le gérer, il sera transmis à Regency et Searchlight (Fox Searchlight). De retour chez Fox, ces derniers, réalisant l’ampleur du désastre et surtout que le directeur de The Onion ne soutient pas l’initiative, ont tout mis en œuvre pour enterrer ce projet à six pieds sous terre. Jusqu’à ce que Regency et un vieux grincheux nommé David Zucker, en pleine phase « Racist Movies-Fair Use Republican », décident de faire pression pour imposer la sortie du film en DVD et VOD . 2008 ! D’emblée, c’est un indicateur alarmant et en constatant la qualité du film, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une production insipide signée Friedberg et Seltzer. On va sûrement me répondre : « Mais Zeima, David Zucker fait partie des ZAZ qui ont réalisé ce film. » Mais ce n’est pas un alibi.Regency a créé une multitude de films parodiques merdiques avec pleins de clichés les plus éculés, et The Onion Movie en est un parfait exemple. Je n’ai jamais rencontré une œuvre cinématographique aussi mauvaise, raciste, sexiste et surtout dépourvue d’humour. « C’est tellement hilarant de se moquer d’une célébrité des années 2000 », oh là là. « Oh, regardez les Arabes, ce sont tous des terroristes… » Voici ce qui en résulte. Personnellement, j’aurais aimé découvrir une intrigue centrée sur The Onion se confrontant au monde corporatif, à l’image de Tele-Ringard « UHF » ou Stay Tuned, deux films à sketchs qui excellent dans la rupture du quatrième mur. Cependant, j’ai le sentiment que le réalisateur, les scénaristes et Onion n’ont pas pu exprimer leur opinion. C’est comme si on exploitait la marque tout en intégrant toutes les blagues du lore de Zucker le Vieux Facho Républicain, transformant cela en une farce pour imbéciles qui crient « On ne peut plus rien dire, c’est la faute des Wokes ». Je suis de ceux qui croient en la philosophie du « je vise tout le monde, sans tenir compte de son statut » et un grand amateur d’humour noir, mais seulement « QUAND C’EST DROLE ».Bien que vous puissiez soutenir en utilisant vos arguments de partisan, du point de vue cinématographique, le film est un désastre tout comme toutes les productions que Regency a produites. C’est bas de gamme, mauvais, mal réalisé et embarrassant. À mon avis, le plus mauvais aspect du film, ce sont les passages « critic » où l’on se déchaîne contre ces critiques cinématographiques parce qu’ils « n’aiment pas l’humour ». Désolée, mais je préfère les premiers volets de Scary Movie, 1 et 2. C’est plus pertinent ici, il y a un message derrière l’humour souvent très cinglé des frères Wayans. C’est là un véritable concentré de merde, à l’instar de cette même bêtise qui a vu le jour en 2008 et qui porte le nom de Disaster Movies. En fait, c’est le dernier moment avant que la Fox déclare “Stop les conneries”.

”Dispatches from Direct to DVD Purgatory” :

Les films de The Onion sont un fiasco total où l’idée, même originelle, a été étouffée dans l’œuf pour donner lieu à une sombre nullité, une symphonie du néant. Ils tentent d’être pertinents sans succès et tous les groupes ethniques sont critiqués, à l’exception du peuple israélien… On craint d’être réprimandé par le supérieur de Regency ? En réalité, en regardant The Onion Movie, c’est un humour de bas étage qui plaît aux rednecks et aux racistes. Désolant à un point inimaginable.

Note :

KKK/20